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INTRODUCTION.
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XXXIII
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en quelque sorte subrepticement à son fiancé, praticien en cour laie, 200 écus soleil, destinés à l'achat d'un office, et l'usufruit de la moitié dc ses biens, avouant qu'elle n'avait pas osé faire cette donation par contrat, dans la crainte d'encourir l'indignation de ses parents, qui se seraient opposés au mariage (n° 4358). Autre trait non moins caractéristique : la , veuve d'un marchand bourgeois de Paris, convolant en secondes noces avec un corroyeur, gratifie son futur époux, en cas de survie, de la moitié de deux maisons, rue des Arcis, mais n'ayant probablement pas trouvé dans sa première union les attentions et les égards qu'elle espérait, a bien soin de stipuler que la donation en question était faite à condition que son mari serait tenu de cr bien et amiablement traicter sa future femme, ainsy que ung homme de bien doibt traicter et aymer sa femme, et ilon aultrement:) (n° 3067).
L'étude approfondie des contrats de mariage insinués au Châtelet nous entraînerait trop loin; il nous suffira de prendre quelques exemples parmi ceux de la noblesse, de la magistrature, de la bourgeoisie, des artisans ou laboureurs, pour montrer tout le parti que l'on peut tirer de ces documents.
L'histoire des familles nobles au xvie siècle s'enrichira, grâce aux nombreux contrats de mariage dont les registres des insinuations nous ont conservé la teneur, de précieux renseignements, qui éclaireront bien des points douteux; les actes passés à l'occasion des alliances contractées pailes seigneurs et dames de qualité de cette époque nous feront connaître leurs filiations et possessions territoriales et aideront singulièrement à combler les lacunes des meilleures généalogies.
Entre autres personnages de distinction dont les contrats furent insinués au Châtelet, nous pouvons citer :
i0 Claude Gouffier, grand écuyer de France, qui épousa, le a5 juin 1559, Marie de Gaignon; ce mariage fut célébré en présence de la reine Marie Stuart, d'Antoinette de Bourbon, duchesse douairière de Guise, de Jacques de Montgommery, sieur de Lorges, de Charles Tiercelin, gouverneur de Mouzon, et d'Antoine Minard, président au Parlement (n° 5349);
20 Pierre Salzedo, capitaine de Hardelot, marié, le 8 janvier i5-i8,' avec Henriette du Brueil, fille d'honneur de la'reine douairière Éléonore,
CHÂTELET DE PARIS. C
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